Vols avec les oies sauvages, les grues et les cygnes

Quelles sont les particularités similaires aux oies, aux bernaches, aux grues et au cygnes qui nous intéressent et qui nous permettent de voler ensemble en ULM.

  1. Leur vitesse de vol
  2. Leurs mœurs familiales et grégaires
  3. Le phénomène d’imprégnation
  4. Migration : acquis ou non inné

Leur vitesse de vol :

Les oiseaux avec lesquels nous volons, aiment voler en groupe, ont une vitesse de 40 à 80 km/h en conditions normales. Leur vitesse peut atteindre jusqu’à 90/100 km/h ou plus. Nous avons dû trouver des appareils permettant de voler dans leurs plages de vol habituelles. D’abord en delta-plane monoplace motorisé en 1995 ; puis en ULM biplaces avec de grandes ailes. C’est avant tout nos oiseaux qui s’adaptent à nous pour nous suivre lors de nos vols en patrouille. Ils ont une sensibilité en vol qui ne peut être égalée par une machine. Par exemple, lors de leur vol en formation en ligne ou en V, les oiseaux sentent et comprennent naturellement que cela réduit la résistance de l’air et leur permet d’économiser de l’énergie, ce qui optimise leur vitesse globale.

Leurs mœurs familiales :

Oies, aux bernaches aux grues et cygnes sont des animaux grégaires tout ou partie de l’année. Les liens familiaux sont forts et durables (d’au moins 1 an). Les adultes forment des couples monogames souvent fidèles pour la vie. Les 2 parents sont investis dans l’éducation et la protection de leurs progénitures.

Le phénomène d’imprégnation :

L’imprégnation se produit dans une période limitée juste après l’éclosion. Ils sont nidifuges et suivent leur parent partout quelques heures après leur naissance. Le lien avec les parents est très fort, ils sont constamment avec eux pour leur stratégie d’alimentation, protection des prédateurs, du chaud, du froid… A noté que pour leur équilibre psychologique, il faut absolument éviter d’imprégner un oison, un cygnon ou un gruon seul. Il est important, autant que possible, que l’imprégnation soit avec un groupe de congénères de la même espèce qui seront considérés comme une fratrie. Leur comportement sexué naturel à l’âge adulte en dépend.

Migration innée ou acquise :

La migration, c’est pour subvenir aux besoins alimentaires et météorologiques du chaud et du froid supportable par les individus afin de maximiser leurs chances de survie et de reproduction. Chez les oiseaux, le phénomène migratoire est conséquent à deux comportements spécifiques : inné ou acquis. Le terme « inné » fait référence à un comportement biologique programmé génétiquement. Ce type de migration est instinctif et ne dépend pas de l’apprentissage, mais d’un programme génétique interne. Les animaux qui migrent de manière innée suivent des schémas de migration fixes, déterminés par leur génétique, par leur instinct, comme par exemple, les hirondelles, les cigognes… Le terme « acquis » fait référence à un comportement qui est appris par l’individu, généralement à travers l’expérience ou l’interaction avec son environnement, ses parents. Ce type de migration est plus flexible et peut être modifié au cours de la vie de l’animal. Lors de la migration, les familles de grues, d’oies, de bernaches et de cygnes, se déplacent généralement en groupe. Les jeunes suivent les adultes et apprennent alors les routes migratoires avec leurs parents. Alors que chez des canards, par exemple, les canetons deviennent rapidement indépendants des parents et suivent leur groupe de congénères lors des déplacements. Donc, puisque nous ne migrons pas à l’automne et au printemps avec nos oiseaux destinés à voler seulement avec nos passagers, « nos » jeunes oies, bernaches, grues et cygnes ne cherchent pas à migrer ; d’autant que nous prenons soin de leurs besoins primordiaux alimentaires, puis de leur vie en couple à l’âge adulte.

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